Dôme (rue du) N°12
Maison bourgeoise de l’avocat et ammestre catholique, Jean Georges Langhans, qui en est propriétaire entre 1747 et 1775. La maison est reconstruite en 1751.
La façade à quatre travées comporte deux étages anciens parementés en grès ; le rez-de-chaussée, refait, a perdu sa porte d’entrée latérale qui était flanquée à droite par deux grandes fenêtres. Elles sont visibles sur le dessin de l’élévation réalisé pour le plan-relief du XIXe siècle. Le quatrième niveau, au-dessus de l’ancienne corniche, avec balcon courant est un aménagement plus récent.
Six mascarons
mythologiques ornent le rez-de-chaussée et le premier étage. Au niveau inférieur, provenant des anciennes baies, se situent, à gauche, Latone (plus connue sous son nom grec Léto) déesse de la santé et de la maternité, accompagnée du coq qui était son oiseau préféré, et à droite, sa fille Diane (Artémis) déesse de la chasse, avec son chien et une branche de chêne, le croissant de lune (abîmé) sur le front, car elle incarne l’astre lunaire. La troisième baie a probablement porté Apollon , incarnation du soleil, frère jumeau de Diane ; il est rarement représenté à Strasbourg. Au premier étage, les mascarons représentent Neptune dieu des mers et des eaux douces (protecteur de Latone, frère de Jupiter et de Junon) les sourcils en mèches, cheveux et barbe semblant ruisseler d’eau, et son épouse Amphitrite déesse des océans et des monstres marins (ayant secouru Latone au moment de son accouchement) avec son attribut, le poisson dans les cheveux, collier de perles et animal marin autour du cou ; Jupiter, roi des dieux, amant de Latone, père des jumeaux, sans attribut et son épouse jalouse et rancunière, persécutrice de Latone, Junon, reine du ciel, avec plumes de paon dans les cheveux. Le dessus de ces quatre têtes permet de voir que la partie supérieure des pierres d’attente n’a pas été sculptée, mais simplement dégrossie.