Arc-en-Ciel (rue de l’) N°15
Hôtel bourgeois dit improprement de Marabail. Il a été construit pour le catholique Jean Georges Horrer, receveur du Grand chapitre de Spire à Lauterbourg, puis conseiller du roi et trésorier de la Chancellerie du Conseil souverain d’Alsace. Les travaux sont en cours en 1742. Plans et devis par Jacques Gallay, construction par Jean Michel Guth, maître maçon. L’hôtel est vendu en 1764 (trois ans après la mort de la veuve) par l’héritière Marie Ursule Horrer, épouse de Jean François Gaétan Acker, avocat, à « Antoine Marabaille, écuyer conseiller du roy, commissaire ordinaire des guerres au département de cette ville ».
La façade à quatre niveaux et quatre travées de fenêtres est parementée de grès blanc (il est rose pour le socle et les soupiraux). Les allèges des fenêtres des deux étages sont sculptés de cartouches et d’un décor à rocailles. Porte cochère en anse de panier avec clé de cintre ornée d’un cartouche à deux écus autrefois armoriés. Grilles d’appuis en fer forgé.
Huit mascarons. Au premier étage se situent les Quatre parties du monde : l’Europe à casque dont le panache est cassé, l’Asie à turban orné d’une perle et d’une aigrette cassée, broche au col, l’Afrique coiffée d’une tête d’éléphant et l’Amérique avec cheveux à boucles serrées, collier de perles et coiffe dont les plumes ont disparu. Au second étage, les Quatre saisons : Deux jeunes femmes, les cheveux ornés de fleurs pour le Printemps et d’épis de blés pour l’Été ; un homme coiffé de grappes de raisin, l’air sévère, bouche entre ouverte découvrant ses dents pour l’Automne et un vieillard barbu à capuche en fourrure pour l’Hiver. Les yeux de toutes les têtes sont bien matérialisés.