Cathédrale (place de la) N°25
Maison d’artisan, construite en 1766 (date portée) pour le chaudronnier catholique François Saus, époux depuis 1762 de Gertrude originaire de Saverne. En 1772 on lui refuse l’autorisation de s’aligner sur la maison voisine (côté gauche) qui est propriété du ferronnier Sultzer.
Maison étroite dont la façade ne comporte que deux travées de fenêtres accolées et trois étages sur un rez-de-chaussée parementé de grès, occupé par une porte à oculus ovale et une baie boutiquière (agrandie vers le bas) en anse de panier, ornée d’un cartouche gravé du millésime 1766.
Un mascaron
orne l’oculus de la porte, rappelant l’activité du propriétaire : Tête de Vulcain avec tenailles et marteau, emblèmes des métiers du fer.
Accolée à droite de cette maison
et portant le même numéro, demeure de Jean Charles Weisé. Également catholique et chaudronnier, il avait épousé la veuve du chaudronnier Saus et a vendu sa maison à son beau-fils André Saus en 1798. C’est sans doute ce dernier qui l’a fait reconstruire ou remanier en 1809 selon le millésime (incomplet pour la centaine) gravé sous les consoles du balcon de style néo-classique occupant le premier étage.
Façade à deux travées de fenêtres accolées sur un rez-de-chaussée à une arcade en anse de panier, parementé de grès comme le premier étage qui comporte le balcon de style néo-classique ; les deuxième et troisième étages sont crépis
Trois petits mascarons
Sous les consoles du balcon figurent une tête de Satyre cornu et une tête de Ménade (?), de part et d’autre sont gravés les chiffres du millésime 1(8) / 09. Sur la clé de cintre de l’unique baie du rez-de-chaussée figure peut-être un Vulcain , masque d’homme chevelu et barbu sans attribut. Ces trois têtes de petite taille et en bas-relief sont une survivance exceptionnelle au début du XIXe siècle de la mode des mascarons qui est tombée en désuétude après 1781.